Lors de la pandémie, les actualités* au sujet des travailleurs de la santé de première ligne ont permis de sensibiliser le public aux risques physiques. Cependant, les risques non mortels liés au travail dans le domaine des soins de santé, comme le stress, l’anxiété, l’épuisement professionnel et la toxicomanie, ont tendance à recevoir moins d’attention*, mais ne causent pas moins de difficultés pour les employeurs. 

Ce sont des problèmes de longue date, mais ceux-ci ont pris de l’ampleur au cours des dernières années étant donné que les travailleurs de la santé ont fait face à un manque de personnel et à des budgets réduits, à des taux de mortalité élevés, aux exigences de la télémédecine et à d’autres changements rapides.

En raison de ces difficultés, de nombreux professionnels de la santé envisagent ou cherchent activement un autre emploi. Il s’agit d’une tendance semblable à celle observée dans d’autres secteurs. En effet, dans un contexte d’emploi en évolution rapide, les travailleurs changent leurs priorités, ce qui oblige les employeurs à se démener pour inverser la tendance.

Une épidémie d’épuisement professionnel

La majorité des médecins canadiens ont déclaré une baisse marquée de leur santé mentale* depuis la pandémie. Il n’est pas surprenant que près de la moitié d’entre eux affirment un bien-être social faible et un épuisement professionnel élevé, deux problématiques pour lesquelles le nombre a doublé depuis les cinq dernières années. La fatigue, l’anxiété* et le stress sont également en hausse chez les travailleurs de la santé.

Ces problèmes de santé mentale n'ont pas seulement un impact sur l'engagement et le rendement au travail, ils éloignent les professionnels du travail de la santé. Une récente commission d'étude de marché mondiale d'Indeed a révélé que pratiquement tous les travailleurs de la santé canadiens envisagent, au minimum, de changer d'emploi, bon nombre d'entre eux citant le désir d'exercer un rôle moins risqué.1

Comme le reste d’entre nous, les travailleurs de la santé vivent dans un monde du travail en évolution rapide pour les travailleurs, et la prolifération de la technologie permet de nouvelles manières de travailler. De nombreux employés sont frustrés de leur situation actuelle et recherchent le bien-être, la flexibilité et la conciliation travail-famille dans leur carrière.

Les femmes et les jeunes travailleurs sont stressés et recherchent quelque chose de mieux

Puisque le secteur est dominé par des femmes, elles sont particulièrement affectées par le stress accru. Ce sont aussi surtout les jeunes qui, plus que les autres travailleurs de la santé, recherchent de la flexibilité, de l’appartenance, de la reconnaissance et de la transparence. Cette liste d’avantages ne comprend manifestement pas certains aspects fondamentaux qui ont toujours rendu les carrières en soins de santé attrayantes comme la capacité d’aider les autres, les niveaux élevés de responsabilités et les possibilités d’avancement.2

Comment les employeurs peuvent-ils réagir

Pour aider à alléger le fardeau, les organisations de soins de santé peuvent s’efforcer d’aider les travailleurs non seulement à se sentir, mais à être en sécurité au travail, notamment en prenant les moyens suivants :

  • Fournir un accès facile, gratuit ou à faible coût aux services de santé mentale. Les travailleurs de la santé ont cherché à obtenir davantage de soins de santé mentale pour eux-mêmes pendant la pandémie. Le fait de les soutenir dans leur cheminement peut avoir un effet positif sur les employés, les employeurs et les patients.
  • Offrir des conditions de travail flexibles pour les tâches qui ne sont pas liées aux patients.
  • Réduire d’autres engagements qui causent beaucoup de stress comme les fardeaux technologiques et d’autres responsabilités non cliniques.
  • Intégrer des possibilités de croissance professionnelle qui permettront aux travailleurs de passer à des postes spécialisés qui causent moins de stress et qui sont en forte demande au sein de l’organisation.
  • Revoir les régimes de rémunération en considérant l’augmentation de la rémunération, compte tenu des longues heures et des risques professionnels globaux.3 Pour la moitié des travailleurs de la santé, il s’agit de la principale priorité, suivie de l’obtention de meilleures prestations. Ces changements pourraient avoir un effet particulièrement positif sur le maintien en poste d’infirmières plus chevronnées et d’autres cliniciens.

Le ciblage des bassins de talents

Faire du travail préparatoire dans les facultés de médecine, auprès des  associations médicales et dans des conférences doit faire partie des stratégies de recrutement des employeurs.

Il est également essentiel de recruter les professionnels de la santé au moment et à l’endroit où ils cherchent activement des possibilités de carrière, en plus de vous assurer de promouvoir des conditions particulières, des occasions et des avantages axés sur les employés. Par exemple, les emplois commandités de Indeed permettent aux responsables des RH et du recrutement d’attirer l’attention des talents ciblés. En les jumelant à des annonces ciblées, il n’aura jamais été aussi facile d’entrer en contact avec des travailleurs qui sont prêts à faire le saut.

Dans un marché de l’emploi où les employés peuvent de plus en plus exiger des avantages sociaux et des accommodements pour améliorer leur vie et celle de leur famille, de nombreux travailleurs de la santé en difficulté, qui sont stressés, épuisés et fatigués de risquer leur santé physique et mentale, sont à la recherche de pâturages plus verts. Il incombe aux employeurs de les convaincre que leur bien-être sera une priorité sur leur lieu de travail.

* Article(s) en anglais

  1. « Understanding job seeking behaviour in UK, US, Canada & France » étude de Curious Industries commandée par Indeed, juin 2022.
  2. « Understanding job seeking behaviour in UK, US, Canada & France » étude de Curious Industries commandée par Indeed, juin 2022.
  3. « Understanding job seeking behaviour in UK, US, Canada & France » étude de Curious Industries commandée par Indeed, juin 2022.